Apple refonde Siri grâce à Gemini

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Siri refondée grâce à Gemini, Apple et Google misent sur l'alliance
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Apple et Google, deux géants technologiques souvent rivaux, s’associent pour refondre Siri en intégrant une version personnalisée du modèle d’intelligence artificielle Gemini. Cette collaboration, révélée par le journaliste Mark Gurman de Bloomberg, vise à transformer l’assistant vocal d’Apple en un outil plus performant face à la concurrence. Le lancement est prévu pour mars 2026, marquant un virage pragmatique dans la stratégie d’Apple.

À retenir

  • Apple utilise Gemini de Google pour booster Siri, sans promouvoir publiquement ce partenariat.
  • L’architecture hybride sépare données personnelles traitées sur appareil et requêtes web gérées par Gemini sur serveurs Apple.
  • Choix de Gemini sur Claude d’Anthropic motivé par des coûts plus bas, évitant un contrat de plus de 1,29 milliard d’euros par an.
  • Accord existant : Google verse plus de 17,2 milliards d’euros annuels à Apple pour la recherche par défaut sur iPhone.
  • Lancement en mars 2026 avec iOS 26.4, intégré à Apple Intelligence.
  • Incertitudes réglementaires pour le déploiement en Chine.

Ce partenariat inattendu entre Apple et Google illustre un pragmatisme stratégique dans la course à l’intelligence artificielle, où les leaders du secteur doivent parfois s’allier pour rester compétitifs. Alors que Siri traîne des pieds face à ChatGPT ou Google Assistant, cette refonte arrive à un moment clé : l’IA générative redéfinit les interactions quotidiennes, impactant des millions d’utilisateurs d’iPhone en Europe et ailleurs. Pour les professionnels de l’automatisation et les entreprises françaises adoptant l’IA, cela souligne l’importance de collaborations transfrontalières pour accélérer l’innovation sans compromettre la souveraineté des données. Publiée aujourd’hui, cette information, issue de sources fiables comme la newsletter Power On de Bloomberg, met en lumière les défis d’Apple en 2025, un an après les premiers retards internes signalés.

Le partenariat inattendu : une alliance pour revitaliser Siri

Dans un secteur dominé par la rivalité, Apple opte pour une collaboration secrète avec Google afin de propulser Siri vers de nouvelles capacités. Cette décision, prise après des mois d’évaluation interne, reflète les pressions de la concurrence en intelligence artificielle.

L’objet de la collaboration

Apple développe une version personnalisée de Gemini, le modèle de langage étendu (LLM) de Google, pour alimenter la refonte de Siri. Ce modèle génératif gérera les requêtes complexes, transformant l’assistant en un véritable moteur de réponses basées sur le web. Le projet, baptisé Glenwood en interne, s’appuie sur l’expertise de Google pour combler les lacunes de Siri, longtemps perçu comme un simple aide vocale.

Les équipes d’Apple intègrent Gemini sans que les utilisateurs ne le sachent, préservant l’image d’une technologie maison. Apple paie Google pour cette adaptation, dans la continuité de leur accord commercial existant. Ce choix pragmatique permet à Apple d’accélérer son développement, évitant les pièges d’une refonte entièrement interne.

Le contexte de la nécessité

Apple a longtemps privilégié le contrôle total de son écosystème, refusant par exemple Google Maps comme application par défaut en 2012. Pourtant, en 2025, les faiblesses de Siri face à des rivaux comme OpenAI deviennent évidentes. Les ingénieurs d’Apple ont lutté pour intégrer des LLM modernes à une base de code obsolète, causant un retard d’un an sur le calendrier initial.

Perte de talents accentue ces défis : Ruoming Pang, créateur du groupe Foundation Models d’Apple, a rejoint Meta en 2024 avec un package de plus de 172 millions d’euros, emmenant une dizaine de collègues. Cette fuite de compétences pousse Apple vers des partenariats externes. L’analyse de Mark Gurman insiste sur un pragmatisme stratégique, non du désespoir, dans cette course rapide à l’IA.

Apple et Google s'allient autour de Gemini pour refondre Siri

L’architecture hybride : efficacité et préservation de la confidentialité

La refonte de Siri repose sur une architecture divisée en composants distincts, optimisant les performances tout en protégeant les données utilisateurs. Cette approche hybride combine les forces d’Apple et de Google sans compromettre les principes de sécurité.

Le modèle hybride et ses composants

Pour les requêtes avancées, Siri utilisera un query planner (planificateur de requêtes), un système de recherche de connaissances, et un summarizer (résumeur). Google fournit les deux premiers via Gemini, traitant les données publiques et web complexes. Le cœur reste le moteur propriétaire d’Apple, World Knowledge Answers, pour des réponses riches incluant texte, images, vidéos et localisation.

Les Foundation Models d’Apple gèrent les données personnelles directement sur l’appareil, via traitement on-device. Gemini opère sur les serveurs Private Cloud Compute (PCC) d’Apple, un nuage privé sécurisé. Cette scission évite les transferts inutiles, rendant l’assistant plus réactif et polyvalent.

Les garanties de confidentialité

Les données personnelles ne transitent jamais par les serveurs de Google, préservant la confidentialité tant vantée par Apple. Gemini, exécuté sur PCC, respecte les normes européennes comme le RGPD. Pour les utilisateurs français, cela signifie une protection accrue contre les fuites, dans un contexte où la souveraineté numérique gagne en importance.

Cette architecture hybride répond aux critiques sur la dépendance aux géants américains. Apple maintient le contrôle de l’interface utilisateur et des serveurs, limitant les risques. Des experts soulignent que cette intégration renforce l’efficacité sans sacrifier la sécurité, un équilibre clé pour l’adoption massive de l’IA.

Architecture hybride: on-device et serveurs PCC pour Siri et Gemini

Enjeux stratégiques : coûts, extensions et défis futurs

Au-delà de la technique, ce partenariat soulève des questions commerciales et géopolitiques, avec un contrepoint sur les alternatives écartées. Apple vise une intégration large dans son écosystème, tout en naviguant des obstacles réglementaires.

Le choix économique face à Anthropic

Apple a comparé Gemini à Claude d’Anthropic lors d’une évaluation interne en 2024. Bien que Claude offre de meilleures performances techniques, son coût exorbitant – plus de 1,29 milliard d’euros par an – l’a écarté. L’offre de Google s’avère plus viable financièrement, alignée sur leur alliance de longue date.

Ce choix illustre un contrepoint loyal : la performance pure cède parfois à la coût-efficacité dans les décisions d’entreprise. Google, déjà partenaire via l’accord de recherche par défaut – plus de 17,2 milliards d’euros annuels versés à Apple – étend ainsi son influence. Des analystes notent que cela pourrait l’aider à concurrencer Anthropic, malgré les critiques sur une potentielle dépendance accrue.

La vision élargie d’Apple Intelligence

La refonte de Siri inaugure Apple Intelligence, avec un lancement en mars 2026 via iOS 26.4. Apple prépare de nouveaux appareils : un smart home display avec haut-parleur intégré, des versions actualisées d’Apple TV et HomePod mini. Gemini pourrait s’étendre à Safari et Spotlight, enrichissant la recherche quotidienne.

La WWDC de juin 2026 dévoilera plus sur iOS 27, macOS 27 et watchOS 27. En Chine, des partenariats locaux peinent face à des réglementations floues, rendant le déploiement incertain. Pour l’Europe, cela promet une IA plus accessible, boostant l’automatisation domestique et professionnelle sans barrières excessives.


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